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Poésies Personnelles Digitales

 Les Frères de Saison

L'automne en autonome,
Annonce les métronomes
De la brève vie des hommes,
Du haut de son fragile dôme,
Il calcule la modeste somme,
De ses pluies dans l'aquarium
De la ville aux divers arômes,
Il présente son curriculum,
Sans le moindre décorum,
c'est le temps qui le consomme,
Celui des fantômes.

Et le vieil Hiver polisson
Sans arrêt répète sa chanson,
Celle des mornes paillassons
Où trônent les pâles chaussons,
Attends sur le perron,
Les avides flocons
Qui viendront sans façon,
Demander leur rançon,
au Printemps, son poison,
On espère voir la prochaine moisson,
Celle des saisons.

Ainsi le Printemps et ses vers,
Dans son environnement vert,
Apporte ses atmosphères amères,
Bien au-delà de l'infinie mer,
Qui lui offre ses couleurs primaires
Et son odyssée éphémère,
Les bourgeons font leur commère,
Mais les fruits ne sont pas téméraires,
Le Printemps, en révolutionnaire,
Nargue l'Hiver devenu imaginaire,
Celui-ci est visionnaire.

Enfin, sa majesté l'Été est si vaillant,
Que même en ces espaces vacants,
Désertés par le silence assourdissant,
Il persiste, bruyant et bouillant,
Mordant à pleines dents le ciment,
Son accueil chaleureux jamais ne ment,
Lorsqu'il s'installe définitivement,
Il ne règne non pas comme un débutant,
Mais comme un rude combattant,
L'Été, indépendant et insolent,
Est le gouffre des Temps.

Victoire Valentin