Le Repaire du Corsaire
Lorsque les mers de la Terre n'arrivèrent plus à me satisfaire, Un jour, je parcourerais les eaux supérieures, poussé par les courants d'air, Ici le Soleil se couche aussi vite qu'il se lève et m'éclaire Lagune éclairée par la Lune, aussi légère que la rancune, " Corsaires des airs, pirates des mers, navigateurs face au désert, Cynique j'étais quand, en visionnaires, nous naviguèrent sur les mers Victoire Valentin
Et que, ivre de moults voyages, vint à moi le goût de cet adage :
"Le Repaire du Corsaire, c'est le repère des rivières éternelles,
des mers des Airs qui ne connaissent point de désert."
et happé par les langues des dragons qui m'auront transporté jusqu'aux lagons,
J'explorerais les côtes flottantes, les ports d'attente,
Les estuaires éclairés par des milliers de petits phares,
Je regarderais les nuages qui s'embrasent d'une couleur ambroise,
A travers la banquise cotoneuse des nuages de ce paysage,
Je me ferais oracle de ce miracle, abasourdi devant un tel spectacle.
Pour naviguer au milieu d'aurores boréales,
Pour triompher du magma céleste,
Pour échapper au karma terrestre,
M'éloigner de cette planète au destin funeste,
Admirer le chemin de tous les oiseaux célestes,
M'évader de cette réalité qui me fuit tel un écho,
Et me suit pourtant comme une ombre.
J'irais sur les terres qu'on m'a promises,
Terres sur lesquelles personne n'a d'emprise,
Lorsque mes yeux se posent sur ton infinie étendue,
Jusqu'à mes oreilles éperdues parviennent ta mélodie jamais entendue,
Qu'ils soient pirates ou corsaires, par les navigateurs tant attendue :
Trouvez-en moi votre éternel repaire, dans ces célestes rivières,
Jamais vous ne serez las de ces lacs qui bordent l'atmosphère,
Rejoignez vos navires, hissez vos voiles, et de votre équipage fier,
Explorez mes eaux, osez abandonner vos rivaux, brandissez vos drapeaux,
Et, en bons marins, laissez-vous accoster par mon charme si beau. "
De la Terre qui occupaient alors notre étroit imaginaire... et nos verres !