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Poésies Personnelles Digitales

Le Spectre d'un Cauchemar

C'est lorsque la nuit commence
Entourée par le noir silence
Que retentissent ces interférences,
Demandant la rançon des espérances.

Vient ensuite la partie qui me tracasse le plus :
M'assourdissant et m'alourdissant je sombre,
Je glisse loin de ma conscience,
Rien à y faire,
Mon corps devient l'enveloppe des rêves,
Mais malheureusement dépourvue de mes sens
Je ne connais point de trève,
De ses agresseurs dont l'essence
Est coincée entre le monde de l'encens et celui des abscents.

Prisonniers tentant de refaire surgir les cendres d'un passé,
Ils sont consummés, damnés par la flamme de leur âme surannée
Depuis trop d'années; Ni nés ni morts, leur immortel sort m'endort,
Tournoyante danse macabre qui jusqu'au matin m'accable,
Aveuglants hymnes mortels dont seules leurs voix sont capables,
Le mal, la maladie, les infamnies dont ils sont tous les coupables
M'emportent dans des tourbillons colorés et symétriques :
Avec, en guise d'itinéraire d'un tel voyage, de curieux paysages :
Carrés rouges, triangles oranges, ovales violets
Superposés par des traits à l'acharnement cyan
Voix dorées, langues marrons, yeux verticaux,
Ciel oblique, cercles beiges, sons épars, et du vert, du vert partout...
Il n'existe qu'une chose qui soit osmose dans cette psychose :
Le rose éclat qui le temps d'un souffle s'ouvre en une steppe de diamants,
Une touffe de firmaments qui confirme mon enfermement,
Soudain on revoit des souvenirs défunts, la lave bleue court,
On comprend que c'est bientôt la fin, on devient plus lourd.

Lumière ! Elle les aspirent tous ! Une fois de plus, j'ai gagné,
Le rêve retourne se coucher,
Je suis :

Rescapée
Rescapée des rêves,
Rescapée
Rescapée des cauchemars,
Dont le réseau des spectres tenant leurs Sceptres de la Peur hantent ma pensée
Pour le restant de la journée.

Victoire Valentin